Naissance du livre
Témoignage
J'aimerais partager avec vous les circonstances
dans lesquelles ce livre est né
" Au cœur de La Présence "
Voilà comment tout a commencé…
Avant tout, sachez que l'écriture a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Depuis toujours les mots chantent en moi mais là ce fut à une octave bien supérieure...
C'est en Inde que l'écriture a jailli comme jamais auparavant. C'était d'une telle intensité que je ne pouvais rien retenir, même si j'ai essayé quelques instants.
Ces mots qui vibraient, dansaient, chantaient en moi étaient plus que de simples mots formant des phrases linéaires. Ils étaient mouvements, rondeurs, vibrations. Ils étaient vivants d'une force de Vie, d'Amour et de Puissance inégalée.
C'était si intense et si présent en moi que si je n'avais pas eu une feuille de papier et un stylo dans les mains, j'aurais probablement écrit avec mes ongles sur le mur en salpêtre de ma petite chambre.
Après avoir œuvré durant plusieurs mois à Varanasi/Bénarès, la ville sainte de l'Inde, auprès des enfants des rues et dans les maisons d'accueil de Mère Térésa au bord du Gange, j’ai ressenti le besoin de bouger.
A l’époque, je ne connaissais rien de ce vaste pays qu'est l'Inde.
Je me laissai guider par la Vie jusqu'à Rishikesh qui, il y a 12 ans de cela, était un véritable havre de paix.
Là, à ma grande surprise, je retrouvai le Gange qui ne me quittait plus. Mon amour pour ce fleuve fut instantané lorsque je l'ai rencontré pour la première fois à Varanasi. Ce fut un véritable « coup de foudre » qui est encore intact et exponentiel aujourd'hui. Cet Amour inconditionnel pour le Gange a jailli en moi comme la danse des mots dans tout mon être.
Me voici donc à Rishikesh au bord du Gange.
Ma petite chambre se trouve au fond d'un temple où trônent de nombreuses statues de déesses et dieux hindous
toutes plus belles et plus majestueuses les unes que les autres, aux couleurs vives et chatoyantes.
C'est une famille indienne qui tient ce petit temple. Au fond de ce lieu magique et intemporel une petite cellule fait office de chambre. C'est un lieu que la famille indienne loue rarement aux étrangers, uniquement aux indiens, car selon elle, cette chambre est trop vétuste, humide, sans confort.
Cependant, Je ne sais pourquoi, j'ai tout de suite su que c'était mon lieu, ma nouvelle maison et la façon de m'y rendre me remplissait de joie.
J'aimais cette idée de traverser tout le temple parmi les déesses et dieux hindous,
toujours présents à m’accueillir, rayonnants de multiples couleurs et impressionnants de par leurs statures.
A Chaque passage, j’aimais prendre le temps de les saluer.
Le jour de mon arrivée, je me suis même présentée à elles en tant que leur nouvelle colocataire, nous allions quand même habiter sous le même toit. J'étais seule dans ce temple avec tout ce beau monde. Imaginez comme je pouvais me sentir bénie en arrivant à ma petite cellule.
La famille indienne, quant à elle, vivait au dessus sur la terrasse à la pleine lumière du jour.
Pour ma part, j'avais la protection du papy de la famille puisque son portrait trônait au pied de ma porte de chambre.
J'aimais sa présence silencieuse qui me parlait tellement. Il était comme le maître du seuil avec son regard plein de tendresse et son sourire de douceur. C'était la photo du visage d'un homme indien à la barbe et aux cheveux blancs. Son regard nourrissait tout mon être et chaque fois que je sortais ou rentrais dans ma chambre, après avoir salué les déesses et dieux hindous, je me posais avec lui en silence.
Là, ensemble, on se parlait, le silence dansait entre nous et en nous. J'aimais cet homme profondément... Je l'aime profondément.
A cette époque et pendant de nombreuses années, j’ai pensé que c'était le grand-père de la famille. Il ne m’était jamais venu à l'idée de demander qui il était vraiment.
Cependant, la vie est bien faite et quand le moment est venu, tout nous est donné avec clarté.
Petite anecdote : Plusieurs années après, ce n'est pas la petite cellule, le temple, les déesses ou les dieux hindous mais lui, seulement lui, mon papy indien comme je l'avais baptisé, qui est resté comme une empreinte indélébile au cœur de tout mon être.
Des années plus tard nous nous sommes retrouvés.
J’étais en visite chez des amis au Luxembourg. Ils avaient une pièce dont tout un pan de mur avait été transformé en bibliothèque du sol jusqu'au plafond.
Il y avait des livres et des livres et encore des livres, la plupart d'entre eux étaient spirituels. Comme dans une bibliothèque, on ne voyait que la tranche du livre.
Il y en avait tellement que je ne voyais plus rien et puis d'un seul coup, mes yeux l'ont vu, j’ai reconnu mon papy de Rishikesh.
Il était là, c'était la même photo si ce n'est que celle-ci était toute petite pour tenir sur la tranche du livre.
Après tant d'années, lui qui ne m'avait jamais quittée, dans mes profondeurs, réapparaissait soudainement dans ma vie à travers cette photo toujours aussi vibrante.
J'appris très vite par mes amis qu’il était un grand Maître Indien connu et reconnu dans le monde entier.
Cependant pour moi, il est resté mon papy de Rishikesh, mon gardien, le maître du seuil, ce regard de bonté, cette présence de douceur infinie qui vibre en mon cœur.
Etant donné que je ne pouvais plus quitter mon regard de cette photo, mes amis me firent un cadeau magnifique, ils agrandirent la photo et je repartis avec. Depuis elle ne me quitte plus.
Cet homme, mon papy de Rishikesh est en vérité Sri Ramana Maharshi. Mon histoire avec lui ne s'arrête pas là pour autant ! Je serai en joie de vous la conter à un autre moment…
Cependant, revenons à Rishikesh.
Je me sentais vraiment chez moi au cœur de ce temple.
C'était en l'an 2000, il y a 12 ans déjà et j'ai l'impression que c'était hier que ces mots créaient une farandole de lumière dans tout mon être, tellement cet instant est éternel.
A cette période de l'année, il faisait très chaud, très humide et donc l’atmosphère était lourde et pesante. Personne n'était capable de rester dehors en pleine journée. Alors, comme la plupart des gens, je me refugiais dans mon petit temple attendant la fin de la journée et un peu d'air pour sortir à nouveau.
Je m'étais allongée sur la planche de bois qui faisait office de lit et je me servais de mon duvet en guise de matelas.
Etant donné que ma chambre était souvent dans la pénombre, j'avais allumé quelques bougies et de l’encens.
J'étais donc allongée sur mon lit dans cette chaleur, dans ce silence et j'étais bien. J'ai toujours aimé me laisser faire par le silence. Il était bien présent ce jour-là en moi et à l'extérieur tout était si calme qu'on aurait pu entendre une mouche voler.
Tout était patience et silence, calme et douceur, moiteur et chaleur…
Et puis les mots ont jailli de tout mon être comme ça sans prévenir. Ils n'étaient pas seulement dans ma tête, sur mes lèvres ou dans mon cœur, ils étaient partout en même temps.
Je n'étais plus que ces mots qui vibraient, dansaient, chantaient une mélodie qui emportait tous mes sens et dont toutes mes cellules étaient remplies.
Je n'étais plus que ces mots, cette vibration de Vie.
Comme j'étais dans la pénombre j'ai sorti de mon sac une feuille déjà écrite du reste et un stylo et les mots se sont mis à danser sur le papier.
Plus j'écrivais, plus je laissais sortir cette mélodie, plus tout en moi s'expansait.
Mes sens semblaient plus réceptifs, plus présents, plus conscients à eux-mêmes. Je baignais dans une telle douceur et une telle plénitude.
Ces mots posés sur le papier n'étaient pas que de simples mots, c'était la Vie qui s'honorait et se célébrait en ce jaillissement.
Ce jour-là, dans ma petite chambre au fond de ce temple sacré, en laissant couler ce qui s'animait de lui-même en mon être, un espace encore méconnu s'est offert à moi.
Depuis ce jour, ça coule de toutes mes cellules comme une fontaine. C'est simple, c'est clair, c'est là.
Après avoir écrit ce premier texte, allongée sur mon lit, je suis restée un long moment là, en silence, sans bouger, tellement je me sentais remplie de ce plein qui inonde tout sur son passage.
Je flottais, en même temps, dans une profondeur d’amour infini.
Après cette pause hors du temps, j'ai lu à voix haute ce texte que je venais d'écrire. Chaque mot était telle une graine en mon être qui avait germé pour offrir tout son potentiel de vie et de vibration.
En lisant à voix haute ce texte si vivant en moi, les larmes se sont mises à couler et à couler encore et encore.
J'avais, comme vous tous je pense, déjà pleuré des larmes de tristesse, des larmes de rage qui pouvaient aller jusqu'aux sanglots.
Jusqu'à cet instant, je ne savais pas que l'on pouvait aussi pleurer des larmes de gratitude, d'amour, de grâce. Ce jour-là, je l'ai vécu et il m'a été donné de comprendre pourquoi elles étaient là.
La reconnexion était activée. Tout en moi rendait grâce à ce retour en soi, à cet illimité qui se donne vie et qui se reconnait au cœur de chaque vie.
Tous ces mots étaient d'une telle justesse.
Ils vibraient d'authenticité, de simplicité, d'une Présence que je ne pouvais encore nommer mais qui reprenait sa place tout simplement, sans faire de bruit, là, au cœur de tout mon être dans cette petite chambre sans prétention au fond d'un temple hindou qui honorait le divin, le sacré, l'Innommable.
Ces mots coulent tout simplement depuis toujours et peu importe où je me trouve.
Il y a deux ans, j'ai su comme une évidence que tous ces écrits étaient à redonner.
Mais voilà, pendant ces 12 dernières années j'avais écrit sur tous les supports qui me passaient sous la main : paquets de gâteau, sopalin, livres, carnets, feuilles volantes, journaux, magazines et même sur des tickets de métro...
Il m'a fallu du temps pour retrouver, classer, trier et taper tous ces textes sur l'ordinateur puis les mettre en page pour qu'ils prennent vie au cœur de ce livre et qu'ils puissent ainsi arriver jusqu'à vous.
Ce fut une aventure des plus intenses tant dans sa profondeur que dans sa magnificence, un véritable enfantement.
Aujourd’hui, je me sens telle une maman éléphant, après deux ans de gestation, pleinement heureuse de cette naissance !!!
Je suis en joie de vous offrir ce livre "Au cœur de La Présence" qui est le premier d'une série de trois.
Que ce livre vous nourrisse autant qu'il m'a nourrie et qu'il devienne vôtre.
Namasté*
Marie-Christine Lehm
*mot sanskrit signifiant : « l’Essence Divine que Je Suis reconnait l’Essence Divine que Tu Es et s’incline devant
Je suis en joie de partager avec vous ces jaillissements
en toute transparence.
Merci de faire de même, si vous les diffusez à votre tour,
en reproduisant l’intégralité des textes
que vous aurez choisis et en citant leur source.
Marie-Christine Lehm ~ http://aucoeurdelapresence.over-blog.com
